(AfriSCOOP) — Les affrontements entre militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), fidèles au président Blaise Compaoré et soldats mutins du Camp Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso, deuxième ville du Burkina Faso située à 365 kilomètres de Ouagadougou ont fait sept morts, a annoncé samedi le gouvernement.
Selon le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougouma, « une jeune fille a été tuée par une balle perdue. Six militaires ont également succombé lors l’opération » conduite vendredi par un détachement de la garde présidentielle venu de Ouagadougou, appuyé par des parachutistes commandos et des gendarmes contre le camp tenu par les soldats rebelles.
« Ceux qui sont tombés, c’est à la suite à une résistance ; il y a eu une riposte des éléments d’intervention", a-t-il expliqué en conférence de presse, précisant que vingt-cinq personnes ont été blessées dans la population civile et huit parmi les militaires. Cinquante-sept soldats rebelles ont été arrêtés, a-t-il indiqué.
Le Burkina Faso est en proie depuis le début de l’année à une crise sociale généralisée. Fin avril, M. Compoaré a procédé à la nomination d’un nouveau gouvernement dont il assume la fonction de ministre de la défense.
Cette nouvelle grogne au sein de l’armée qui intervient vingt-quatre heures après une série de mutineries dans quatre villes (Kaya, Dori, Tenkodogo et Dédougou) au nord du pays, est la première à être matée par la manière forte, depuis le début des protestations généralement motivées par des revendications financières.
Malgré les nombreux avantages financiers accordés ces dernières semaines à l’armée, le président Compaoré, un ancien capitaine de l’armée, qui a pris le pouvoir en 1987 à la faveur d’un coup d’État contre son ancien compagnon d’armes Thomas Sankara, se trouve confronté à une crise sans précédent.
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