Selon nos sources, un groupe de soldats ont envahi les rues du centre-ville de Bobo-Dioulasso tout en tirant en l’air. Ces tirs sont précédés de coups feu au sein de leur garnison.

Cette nouvelle grogne au sein de l’armée intervient vingt-quatre heures après une série de mutinerie dans le nord du pays. Dans la nuit de dimanche à lundi, quatre villes (Kaya, Dori, Tenkodogo et Dedougou) qui abritent des casernes militaires ont vécu les scènes de tirs pour les unes et de pillages pour les autres.

A Dori (260 km au nord de Ouagadougou), trois personnes ont été blessées par des balles perdues, ont indiqué des sources médicales.

Depuis le début de l’année, le régime de Blaise Compoaré fait face à des manifestations estudiantines et des mutineries dans plusieurs villes du pays occasionnant au moins six morts et 48 personnes blessées par balles.

La plus importante est intervenue dans la nuit du 14 au 15 avril dernier au sein du Régiment de la sécurité présidentielle. Fin avril, M. Compoaré a procédé à la nomination d’un nouveau gouvernement dont il assume la fonction de ministre de la défense.

Compaoré, un ancien capitaine de l’armée, a pris le pouvoir en 1987 à la faveur d’un coup d’État contre son ancien compagnon d’armes Thomas Sankara. En novembre dernier, il a été réélu pour la quatrième fois avec plus de 80% des voix au terme d’un scrutin que l’opposition a qualifié de truqué.